Palaiseau, le dimanche 22 mars 2020
Cher Journal,
Cette entrée fait écho à l'article Internet pendant le confinement de Stéphane Bortzmeyer pour Framablog, dont un certain nombre de liens sont exposés ici.
Internet est un système de réseau de réseaux conçu initialement pour résister à des attaques nucléaires ; or nous n'avons guère affaire qu'à une pandémie mondiale généralisé. Il y aurait des clameurs comme quoi le télétravail global aurait mis à mal ce réseau en tant que tel - et je suppose que deux de mes entrées de journal participent à leur échelle à cette rumeur - mais pour le cœur de réseau, il n'en est rien. Le trafic s'est simplement légèrement modifié, pour passer des zones d'activité commerciales vers les zones résidentielles. Après, effectivement, quelques plombs ont pu sauter dans les répartiteurs mal dimensionnés, comme chez moi, ou chez au moins deux autres de mes collègues, la semaine dernière. Avec un peu de chance, tant que les opérateurs réseau peuvent sortir de chez eux pour faire leur travail, les liaisons devraient être non seulement maintenues, mais également aussi performantes que d'habitude. La plupart des problèmes se situent aux extrémités du réseau, pas au cœur.
Je profite d'avoir de nouveau les neurones en bon état de fonctionnement pour faire le tour de ce que les autres on à dire au sujet du réseau. Du côté de l'Arcep, l'autorité a publié une série de recommandations pour que le télétravail se passe dans de bonnes conditions, que je recopie ici :
Du côté de la maintenance du réseau, cette présentation de Job Snijder sur les défis rencontrés par les opérateurs réseau (diapositives en Anglais), est très intéressante et montre ce qu'il y a en coulisse pour mettre Internet en œuvre, notamment les aspects affectés par la menace sanitaire en cours.
Pendant ce temps, des gens comme Stéphane Bortzmeyer, déjà mentionné plus haut, se décarcassent pour faire en sorte que la continuité pédagogique, tout du moins celle du CNED, puisse être assurée. D'autres, comme Basile Starynkevitch, essaient de lancer le développement d'outils pour faciliter l'entraide pendant la période de confinement, notamment pour venir en aide aux personnes dépendantes et isolées.
Sur ce, je prépare mon harmonica pour la fanfare de ce soir. Un nervous breakdown, ça fait du bien quand c'est fini. :-)
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