Mercredi 12 décembre 2018

Cher Journal,

L'article sur SSH avance à petits pas comptés. Un paragraphe expliquant comment changer la phrase de passe d'une clé privée chiffrée a été ajouté dernièrement. Devrait suivre bientôt, toute la gestion de l'enregistrement des clés auprès d'un agent SSH, pour permettre à la fois la protection des clés privées, et l'automatisation d'opérations diverses.

Comme le mercredi, c'est musique, une nouvelle pièce, une composition adaptant un poème de J. P. Jacobsen (prononcer I. P. Jacobsen), a été abordée. Le titre m'a échappé, mais le sujet abordé peignait une nuit, ou plutôt un soir d'été dans le grand nord. Dommage, la partition est restée au bureau, sinon c'eût été très simple de vérifier le nom et le titre sur la partition.

Mon expérience personnelle des nuits d'été dans le grand nord me fait dire, que rien ne sert d'attendre la nuit, tandis que les soirs se succèdent. La composition avait quelque chose de bien plus froid que mes propre souvenirs. En toute honnêteté, les températures récentes au nord du cercle polaire n'ont eu, cette année, strictement rien de représentatif par rapport à leur climat normal, historique. Ainsi, le temps dégagé de mes souvenirs s'est épaissi d'un brouillard diffus, mais froid, et laissant passer la lumière, implacable, du jour au cœur de la nuit.

Mais quelque chose d'autre se cachait dans cette mélancolie. Une peinture, et pourtant une observation, digne d'un carnet d'expérience, se dessine autour du paysage, précis, mais austère.

L'encyclopédie rapporte que Jacobsen était un scientifique, et plus précisément un botaniste, avant d'être écrivain, que la maladie a poussé à l'art, seule forme identifiée d'immortalité en ce bas monde. Comment ce passé peut à ce point transpirer dans cette composition ?

Peut-être est ce juste un biais psychologique d'anticipation de ma part. La situation sera peut-être plus claire, une fois la partition retrouvée.

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